La quête est l'inclinaison du mât sur l'axe longitudinal, contrairement au cintrage (ou cintre) qui est la courbure du mât pour une quête donnée.
Augmenter la quête déplace le centre de voilure vers l'arrière du bateau, ce qui affecte la barre en rendant le bateau plus ardent (figure 2).
Diminuer la quête déplace le centre de voilure vers l'avant du bateau, ce qui affecte la barre en rendant le bateau moins ardent (figure 1).
Figure 1 | Figure 1 |
Pour déterminer la quête idéale il s'agit de choisir la position où vous avez assez de barre dans peu de vent et où la barre n'est pas trop ardente par vent fort.
Le cintrage du mât est la partie la plus dynamique du réglage du mât en ce qui concerne la vitesse.
En modifiant creux et dévers vous pouvez utiliser la même grand-voile pour différentes forces de vent et à différentes allures.
Le positionnement de l'étambrai par rapport à la tête de mât et à l'emplanture est le réglage le plus important.
Il pourra provoquer un pré-cintrage visible à l'oeil nu alors que seul le foc est hissé.
Lorsque le mât cintre dans sa partie supérieure, il aplatit la voile dans les hauts.
Une courbure régulière du mât sur toute sa hauteur, lorsqu'il est pré-cintré par exemple, permettra d'aplatir harmonieusement la voile.
Pour avoir de la puissance on met le mât droit.
Pour diminuer la puissance on aplatit la voile en cintrant le mât.
Attention un cintrage excessif du mât peut engendrer une cassure de la GV, reconnaissable à un amoncellement de plis en faisceau du guidant
au point d'écoute et diminuer ainsi singulièrement la propulsion.
Mât droit | Mât cintré | Mât trop cintré |
Le pré-cintre vous permet d'aplatir la grand-voile tout en gardant la possibilité de naviguer avec un étai mou ou tendu. Le mou de l'étai donne alors le creux voulu au foc.
A l'inverse, en calant l'étambrai de façon à conserver le mât droit, vous pourrez tendre l'étai et aplatir le foc.
Attention : trop de pré-cintre empêche de raidir l'étai car un mât cintré ne supporte pas la compression.
Les barres de flèches peuvent être modifiées à la fois en longueur et en angle par rapport à l'axe du bateau.
Cependant le rôle premier des barres de flèches est de tenir le mât et de transférer l'effort à la coque via les haubans et les cadènes. L'efficacité du travail des barres de flèches est déterminée par le réglage en longueur et l'angulation. La longueur effective des barres de flèches doit être mesurée selon deux axes : le latéral et le longitudinal. |
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Par exemple si le mât tend à déverser dans les surventes et que trop de puissance s'échappe, vous pouvez soit :
Ainsi, plus les barres de flèches sont longues, plus le mât est tenu.
Cependant il faut faire attention à ne pas trop rigidifier le mât afin de transférer la puissance du vent dans les voiles à la coque du bateau.
Pied de mat | Barre de flèches : L |
42 cm face avant du mat jusqu'à cloison avant |
L : 55 cm (axe à axe) l : 50.5 cm |
41 cm face avant du mat jusqu'à cloison avant |
L : 54 cm (axe à axe) p: 22 cm |
41 cm face avant du mat jusqu'à cloison avant |
L : 59 cm (axe à axe) p : 29 cm |
Le Vent d'Ouest est un quillard qu'il faut considérer comme un bateau lourd. Ainsi les réglages des voiles doivent être réalisés dans le but de lui donner de la puissance.
Le Foc, bien que sa taille (surface) soit faible, est l'élément propulseur primordial au près. C'est lui qui va donner au bateau sa vitesse. La Grand-Voile permet essentiellement de remonter au près.
Le tableau ci-après résume les réglages qu'il faut employer afin de pouvoir être compétitif. Ensuite chacun ajustera les réglages en fonction de la forme de ses voiles, de sa façon de barrer et de l'état de la mer.
FOC | G.V. | |||||
Vent | Tension de l'étai |
Tension du tissus |
Position du réa |
Cintre | Tension de drisse |
Tension de bordure |
<5 knts | Tendu | Relachée | Reculée | Aucun | Molle | Relachée |
5 - 10 knts | Tendu + | Toujours régler la tension du tissu de façon à avoir un tissu qui frise. | Proche cadènes |
Aucun | Régler pour obtenir un bord d'attaque frisant. | Légèrement reprise |
10 - 15 knts | Tendu + | Cadènes | Léger | Moyenne | ||
15 - 20 knts | Très tendu | Cadènes | moyen | Moyenne | ||
>20 knts | Très tendu | Cadène | fort | Tendue | Plate |
Les spis les plus utilisés actuellement depuis la généralisation des parcours de type banane sont les spis radiaux.
Dans les régates avec triangles olympiques donc avec des bords de largue on utilise le spi tri radial.
C'est le barreur qui envoie le spi, l'idéal est de posséder le système de la pompe à spi qui se compose d'un clapet basculant permettant
de hisser la drisse d'une seule main (l'autre est sur la barre) et d'un circuit d'élastique pour rattraper le mou de la drisse évitant ainsi
les problèmes de nœud à l'affalage du spi. L'équipier lui, a déjà préparé le tangon sur le mât.
Au vent arrière, le Vent d'Ouest est avantagé par rapport aux bateaux ayant un spi asymétrique qui ne peuvent tenir cette allure.
Les grandes lignes de réglages du spi pour le Vent d'Ouest sont les mêmes que pour d'autres bateaux,
le tangon doit être à la perpendiculaire du vent, les deux points d'écoute (si possible) à la même hauteur.
L'équipier se concentre sur le réglage du spi et laisse au barreur l'observation du plan d'eau, des concurrents et la gestion de la tactique.
La manœuvre de l'écoute correspond à une manœuvre du bras, un spi "tourne autour du vent", pour être efficace, il doit bien se vider,
un pli en son centre indique qu'il est trop bordé, il faut obtenir la fameuse "oreille" sur le bord d'attaque signe d'un bon réglage,
ne pas avoir peur de choquer l'écoute en grand et de reprendre.
Le largue est l'allure la plus physique pour l'équipage, mais surtout pour l'équipier qui doit être au trapèze dès que le vent monte
et tenir en main l'écoute en charge car on ne met pas d'écoute de spi au taquet, il faut avoir pour s'aider une poulie à cliquet.
Le tangon au largue est monté au maximum pour ouvrir la chute du spi.
Quant le départ au lof se fait sentir, le barreur choque d'abord du hale bas de bôme, ensuite de l'écoute de GV.
L'empannage largue sur largue demande une certaine technique qui est facilitée par le système de la bille sur écoute.
Au vent arrière le but du jeu est de garder un spi bien gonflé et stable, le barreur prend en main les écoutes,
l'équipier fait passer la grand-voile, se relève et fait passer le tangon à l'horizontal (la mâchoire sur le mat prend le nouveau bras).
L'affalage du spi, de par sa petite dimension, ne pose généralement pas de problème, on l'enfourne dans les bailles disposées de part et d'autre du mat après avoir rentré le tangon.
Par Thierry PICAULT(VO 310) |
Les Vent d'Ouest s'égayent sur le plan d'eau. Petit temps, le but du jeu sera de ne pas casser l'erre du bateau. Quête à 7m 80, chute de voile très vrillée, le barreur s'applique à suivre l'évolution du vent, travail largement facilité par la finesse de la barre, l'équilibre de la voilure et la sensibilité de la carène. L'équipier, confortablement installé sous le vent, merci la profondeur du cockpit, applique une légère gîte pour réduire la surface mouillée.
Tous les déplacements sont doux pour ne pas casser l'aire. Une adonnante, petit choqué de voile et une auloffée tout en subtilité. Une refusante, virement de bord bascule, le barreur lofe, l'équipier le rejoint de son coté, le barreur ramène le bateau pour créer un vent apparent adonnant. Le Vent d'Ouest est reparti. Une zone moins ventée, l'inertie le porte jusqu'à la prochaine risée.
Départ de la régate, le Vent d'Ouest doit avoir de la vitesse. -10 secondes, le bateau doit déjà être lancé. L'équipier s'occupe de la tactique. La stratégie du bord de près sera par ordre d'importance, la conquête de la risée la plus forte le plus longtemps, naviguer dégagé par rapport à ses adversaires et sur le bord le plus adonnant par rapport au vent moyen. Grâce à une légère contre-gite, la bouée au vent est enroulée; la tactique revient au barreur. Choix du bord décidé pendant la fin du bord de près, tangon positionné, le barreur s'active sur la pompe à spi, l'équipier installe le tangon, le barreur réglant déjà le spi. L'équipier n'a plus qu'à faire aller vite le Vent d'Ouest : réglage du spi à la limite du fasseyement, équilibre du bateau, observation de la grand-voile. Le barreur guide le bateau à la recherche du vent le plus fort. Abattée dans la risée , auloffée dans les calmes.
Au près, le barreur doit anticiper les risées. L'équipier au trapèze, le barreur lofe et choque la grand voile pour éviter
la gîte puis il reborde. En conséquence, le barreur choque ou borde régulièrement sa grand voile.
Dans la brise il prend du halebas de bôme.
Plus il y a de vent, plus l'équipier au trapèze doit être proche du barreur et de la position horizontale (couple de rappel bas).
La sortie au trapèze doit se faire en position allongée et non debout.
Au portant le barreur lofe et borde sa GV pour « aller chercher » les risées, dans la risée il abat et choque sa GV.